I. 背景导读
Alors que la Gamescom, le grand salon du secteur, se tient en Allemagne jusqu’à dimanche 25 août, les principaux acteurs du jeu numérique souffrent du coup d’arrêt de la période faste post-Covid (2020-2022) et doivent gérer les transformations en profondeur du modèle économique.
在德国举行的游戏行业盛会Gamescom正在进行中,然而,经历了疫情后(2020-2022年)的繁荣期,各大数字游戏企业如今正面临急剧放缓的挑战,并且必须应对经济模式的深刻变革。
II. 阅前思考
1.后疫情时代,电子游戏行业经历了哪些主要的变化和挑战?这些变化如何影响了行业的整体发展方向?
2.文章中提到的微软收购动视暴雪以及任天堂推出新主机等事件,对未来的游戏市场格局会带来哪些影响?
3.随着电子游戏成本的增加和玩家消费习惯的变化,游戏行业未来的商业模式可能会有哪些调整?这些调整将如何影响玩家和游戏开发者?
词汇及表达 turbulence n.f. 1. 好动,爱闹 2. 喧闹,杂乱 3. 〔物〕湍流,紊流,紊流度,涡旋 euphorie n.f. 1. 【医学】欣快现象, 欣快症 2. 安乐, 舒适, 惬意;心情愉快, 情绪高涨 例句: 1.Après avoir remporté la compétition, l'équipe a ressenti une euphorie indescriptible. (赢得比赛后,团队感到了一种难以言喻的欣喜。) 2.La victoire a plongé le pays dans une euphorie collective. (胜利使整个国家陷入了集体的狂喜之中。)
外教原文朗读
Jeux vidéo : turbulences et phase de transition après l’euphorie
Alors que la Gamescom, le grand salon du secteur, se tient en Allemagne jusqu’à dimanche 25 août, les principaux acteurs du jeu numérique souffrent du coup d’arrêt de la période faste post-Covid (2020-2022) et doivent gérer les transformations en profondeur du modèle économique.
La Gamescom 2024, grande messe annuelle du jeu vidéo en Europe, qui s’est ouverte mercredi 21 août à Cologne et fermera ses portes dimanche 25 août, a un parfum bien particulier cette année. Tout d’abord parce que c’est la première année qu’elle n’a pas à souffrir de la concurrence de l’Electronic Entertainment Expo (E3). Le salon américain, qui était le rendez-vous mondial des professionnels du secteur, a définitivement jeté l’éponge en mars 2023. Dès lors, l’étape allemande n’en revêt que plus d’importance pour les éditeurs de jeux vidéo. Au total, 1 400 exposants ont fait le déplacement en Rhénanie, et plus de 300 000 visiteurs sont attendus.
Le climat régnant sur l’événement est d’autant particulier que l’industrie vidéoludique traverse une période de transition qui s’accompagne de fortes turbulences. Les confinements imposés par l’épidémie de Covid-19 ont, de 2020 à 2022, largement profité au secteur, qui s’est consolidé dans la foulée pour faire émerger de nouveaux champions à grands coups de rachats. Mais l’heure est désormais à la normalisation. Alors que le temps de jeu moyen des joueurs est retombé de 26 % en 2023 par rapport à 2021, selon le rapport annuel du cabinet spécialisé Newzoo sur le jeu PC et console, les entreprises ont entamé une cure d’austérité.
Le cas de Microsoft l’illustre parfaitement. Le géant de Redmond qui a signé la plus grosse opération de l’histoire du secteur en lançant le rachat d’Activision Blizzard en janvier 2022 pour 69 milliards de dollars (60 milliards d’euros) – opération qui n’a définitivement été validée qu’en octobre 2023 – a, depuis, fermé trois studios et annoncé, en janvier 2024, 1 900 licenciements.
10 500 suppressions d’emplois en 2023
Mais ce sont tous les acteurs du secteur, du plus grand au plus petit, qui sont affectés. Côté français, Ubisoft a annoncé sa troisième vague de licenciements de l’année, une semaine avant l’ouverture de la Gamescom, en sabrant 45 emplois aux Etats-Unis, pour un total d’un peu plus de 120 postes retranchés depuis janvier. Alors que, en 2023, 10 500 emplois avaient déjà été détruits dans le secteur, selon le décompte tenu par le site de Game Industry Layoffs, le mouvement s’accélère en 2024, puisque ce seuil avait déjà été franchi avant la première journée du plus grand salon du jeu vidéo au monde.
Autre exemple symptomatique, celui du suédois Embracer, qui avait voulu créer à grande vitesse une immense constellation de studios, mais a été obligé, en avril, d’annoncer sa scission en trois entités, faute d’avoir réuni les financements nécessaires pour mener à bien son projet. « Le boom des années 2020 est terminé, c’était un monde différent. Nous devons nous adapter à un nouvel environnement » dans lequel « les capitaux sont limités », avait alors reconnu le fondateur du groupe et premier actionnaire, Lars Wingefors. Que ce soit auprès des banques ou des fonds d’investissement, l’argent est plus cher qu’il ne l’était pendant l’euphorie vidéoludique.
Les financiers regardent les chiffres et ils ne sont guère enthousiasmants. Même si le marché du jeu vidéo reste plus qu’appréciable, avec 188 milliards de dollars de revenus attendus en 2024, sa croissance est, elle, devenue modeste, à + 2,1 %, selon le cabinet Newzoo, qui anticipe même un recul de 1 % pour le jeu sur console. Sur la période 2022-2027, Newzoo prévoit une croissance de 3,1 % pour atteindre des revenus de 213 milliards en 2027.
Des prix rédhibitoires
Même si l’avenir du jeu vidéo est loin d’être sombre, les interrogations sont nombreuses sur les orientations qu’il va prendre. Là encore, le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pourrait constituer un jalon. Pour faire valider cette opération par les différentes autorités de la concurrence, le fabricant de la Xbox a dû donner l’assurance que ses licences phares, telles que Call of Duty ou Diablo, seraient toujours disponibles chez ses concurrents. Or, le principe d’exclusivité, au moins à la sortie d’un nouveau jeu, a toujours été un des principaux moteurs de vente des consoles. Sans lui, pourquoi choisir de placer sous le sapin à Noël une Xbox plutôt qu’une PlayStation ?
Ce choix, s’il répond à des raisons réglementaires, obéit aussi à des contraintes économiques. Les jeux les plus populaires – dits « triple A » – coûtent de plus en plus cher. Ces dernières années, les budgets de plusieurs centaines de millions d’euros se font plus rares. Le titre le plus attendu du moment, Grand Theft Auto VI, dont la sortie est prévue en 2025, pourrait même atteindre un coût de développement de 2 milliards de dollars. Dans ce contexte, mieux vaut toucher rapidement le public le plus large possible.
Autre interrogation : comment les gameurs vont-ils consommer leur divertissement favori ? Historiquement, les joueurs allaient acheter un objet physique à glisser dans leur machine. Mais les produits approchent aujourd’hui 80 euros, à l’image de Star Wars Outlaws (affiché à 69,99 euros), attendu pour la fin du mois d’août.
Face à des prix qui deviennent rédhibitoires, les grands acteurs du secteur optent pour des offres d’abonnement à un catalogue de jeux où les augmentations de tarif paraissent moins douloureuses. En juillet, Microsoft a ainsi annoncé une augmentation de son forfait Game Pass Ultimate : + 3 dollars aux Etats-Unis pour passer à 19,99 dollars, + 3 euros en France pour passer à 17,99 euros.
Tandis que de nombreux analystes annoncent déjà la fin des consoles de jeu, qui seraient reléguées par le jeu en ligne – accessibles sur tous les supports avec le cloud –, l’année 2025 devrait redonner de l’élan au secteur avec l’arrivée de la nouvelle console de Nintendo. Cultivant sa singularité, avec des licences très fortes dont elle garde pour le coup l’exclusivité pour des coûts modérés, Nintendo espère reproduire le succès de la précédente Switch, la troisième console la plus vendue de tous les temps.
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